Tout a commencé avec quelques photos sur les réseaux sociaux, montrant des colonnes Morris déracinées (« Mme Hildago, est-ce temporaire ? »), puis un article de Télérama, le premier informé de ce qui a réussi à rester secret jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
On vous avoue qu’on aime tellement les anciennes qu’on a conjuré tous les dieux pour trouver des arguments pour justifier le remplacement de colonnes qui étaient en bon état par un nouveau modèle illuminé qui se tourne sur lui-même et capte le CO2…
Et en même temps, au cours de l’histoire de Paris, il y a eu plusieurs modèles de colonnes Morris, et le nouveau modèle ne démérite pas face à ses prédécesseurs.
L’idée d’utiliser des colonnes pour faire de la publicité pour des théâtres est apparue en 1854 à Berlin, pour lutter contre l’affichage sauvage et les graffiti.
Mais même avant cela, à Paris, on collait des affiches sur des colonnes… qui servaient d’urinoirs publics. Deux en un, on pouvait uriner ET lire en même temps ! C’était bien sûr très critiqué, jusqu’à ce que baron Haussmann, le préfet qui a modernisé tout Paris, n’annonce un concours pour de nouvelles colonnes d’affichage, comme celles qu’il avait vues à Berlin.
Les colonnes Morris portent le nom de l’imprimeur Gabriel Morris qui a gagné le concours en 1868. Jusqu’à nos jours, la ville de Paris a conservé presque le même design et n’y autorise que les affiches de théâtre et de cinéma.
Survolez les photos pour découvrir des détails des colonnes Morris depuis 1868 !